Les pétroliers La Seine et La Saône sont mis sur cale en 1939, mais leur construction est vite arrêtée par la guerre. Finalement mis en service à la fin des années quarante, ils serviront quelque temps sur la ligne vers l’Irak, avant d’être repris par la Marine Nationale pour son usage propre. Ils seront transformés en pétroliers ravitailleurs d’escadre (PRE), cette refonte complète nécessitant la pose de portiques de suspension pour les manches à combustible. Cette modification se révélant concluante, les deux navires seront désormais intégrés aux groupes aéronavals et participeront à de nombreux exercices, dont des missions dans l‘Océan Pacifique au sein de la Force Alpha. Cette opération était principalement destinée à la protection des sites d’essais nucléaires Français de Mururoa et Fangataufa, et se prolongera pendant de nombreuses années, la carrière des deux pétroliers se déroulant en grande partie pendant cette période. Dépassés par des unités aux performances bien supérieures, La Seine et La Saône quitteront les rangs de la Marine Nationale au milieu des années soixante-dix et seront condamnées peu de temps après.